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UNE SAGA DE TRESSEURS AUVERGNATS : ÉPISODE 6 - MICHEL OMERIN

Michel Omerin et son fils Xavier dans l’usine principale d’Ambert

TEMPS DE LECTURE
5 minutes

Thibault Omerin, fondateur du Tresseur, dont vous connaissez les lacets colorés et personnalisables, est né dans une famille de tresseurs, forte de six générations successives dans le domaine.
Outre le savoir-faire qui se transmet au fil des générations, c’est surtout une épopée d’entrepreneurs différents, s’inscrivant dans des périodes particulières, marquées par le contexte économique de l’époque. C’est ce que nous vous proposons de découvrir au cours de cette « série » consacrée à chacun des membres de la saga.

Dans ce sixième épisode nous retrouvons Michel Omerin  : Le Novateur !

Michel Omerin (1931-2020) : Le Novateur

Si vous avez suivi « l’épisode 1 » de notre saga familiale, nous vous avons présenté une histoire débutée en 1906 et qui se perpétue jusqu’à aujourd’hui de père en fils sur une seule et même société, bien qu’elle ait changé de nom et de siège.
Pourtant cette histoire de famille se poursuit (et comment !) avec une autre branche industrielle qui a débuté durant les années 50 sous l’impulsion d’un ambitieux jeune homme : Michel Omerin.
En racontant l’histoire de son père, Jacques, nous avons vu que celui-ci avait orienté ses deux fils vers des études complémentaires, l’ingénierie pour l’ainé, le commerce pour le cadet. 

Nous avons vu aussi que Michel, au sortir de l’ECAM de Lyon, avait fait ses premières armes auprès de son père, lui suggérant d’orienter sa production vers des produits plus techniques. Puis rapidement, il lui a fait part de son souhait de créer sa propre affaire et de mener sa barque à sa guise. 

En 1953, Michel et Jacques vont assister, « en spectateurs », à une vente aux enchères de l’ancienne usine de tricotage de Repote (Olliergues). A l’issue de la vente, ils s’en retrouvent propriétaires ! C’est ici que l’aventure de Michel (et du futur groupe Omerin) débutera six ans plus tard, après que Michel a effectué son service militaire en Algérie et au Maroc, a commencé à démarcher des clients pour le compte de son père et a installé à Olliergues ses premiers métiers bois. En 1959, il crée sa société, avec l’idée novatrice de tresser du fil de verre pour produire des gaines isolantes.

Une saga de tresseurs auvergnats : Épisode 6 - Michel Omerin

Michel, alors en 6eau collège Saint-Joseph d’Ambert, pose sur les lieux mêmes où sera bâtie sa future usine

Une saga de tresseurs auvergnats : Épisode 6 - Michel Omerin

Michel, jeune étudiant de l’École Catholique des Arts et Métiers (ECAM)

De gaines en câbles

Alors que l’époque voulait que l’on équipe désormais les usines de tressage de métiers métalliques rapides et performants, Michel a, au contraire, équipé ses ateliers de Repote, puis d’Ambert, de plus d’un millier de vieux métiers bois achetés à bas prix dans la région ou celle de Saint-Chamond, car ceux-là ont l’avantage de résister bien mieux que le métal à l’abrasion du fil de verre. Parallèlement, Michel agrandit Repote avec l’achat d’une ancienne scierie qui deviendra atelier de vernissage puis d’enduction au silicone. 

Dans le même temps, Michel imite et améliore le produit d’un de ses concurrents, Silisol (lequel sera racheté 35 ans plus tard par Omerin), qui consiste à isoler un fil électrique avec une innovation de Michel : le PVS (Polyester Verre Siliconé) qui deviendra pour longtemps la matière phare de la jeune entreprise nouvellement appelée Tresses et Câbles d’Auvergne (TCA). C’est le premier pas de notre famille de tresseurs dans un nouveau domaine : le câble électrique.


Dix ans après sa création, l’entreprise compte une soixantaine de salariés. Et bientôt se pose le problème de la place disponible. Comme à Chantemerle, l’usine de Repote est implantée dans un cul-de-sac. Pour s’agrandir, il faut nécessairement déménager. C’est ce que va faire Michel (sans pour autant vider le site d’Olliergues) en créant en 1970 un grand atelier dans la nouvelle zone industrielle d’Ambert. Il n’aura de cesse par la suite que de poursuivre l’extension de ces bâtiments.

Une saga de tresseurs auvergnats : Épisode 6 - Michel Omerin

Le tressage du fil de verre sur les métiers bois de Repote

Croissance quand tu nous tiens…

Michel a le vent en poupe et son entreprise est désormais prête à prendre son envol. La stratégie de développement passe par l’intégration de diverses activités jusqu’alors réalisées par des fournisseurs : formulation des polymères, extrusion et coloration, retordage du fil… De fait l’entreprise devient alors multi-spécialisée et multi-sectorielle : dans le textile avec le tressage, dans la métallurgie avec le toronnage des métaux conducteurs, dans la chimie avec le vernissage, etc.

La croissance passe aussi par la diversification (une solution que Xavier développera à son tour des années plus tard). En 1976, Michel crée la société IFT qui produit des flexibles de plomberie pour sanitaire et chauffage, lesquels sont protégés par une gaine tressée en polyester ou plus tard en acier inoxydable.

Quant aux années 80, elles seront celles du début de la croissance externe avec la première acquisition en 1985 d’une société du secteur : Cousin Frères.

Une saga de tresseurs auvergnats : Épisode 6 - Michel Omerin

L’usine de Repote et l’atelier de vernissage au premier plan

Une saga de tresseurs auvergnats : Épisode 6 - Michel Omerin

Le premier bâtiment construit à Ambert en 1970

Changer de nom pour retrouver le sien

1985 sera aussi une année importante avec l’arrivée dans l’entreprise de Xavier, à 22 ans, le 3e enfant de Michel. Il lui sera immédiatement confié la mission de développer et structurer l’activité commerciale qui fait alors défaut.

Au début des années 90, l’entreprise ambertoise se porte bien. Près de 150 employés, 800 métiers, un service commercial en place pour développer les ventes tant en France qu’à l’export. C’est le moment choisi par Michel pour changer le nom de l’entreprise. Tresses et Câbles d’Auvergne cumulait les handicaps en termes de marque : trop local, intraduisible, trop compliqué. En même temps, Michel et Xavier s’étaient fait un nom, le leur : Omerin.

 

Fort de tout le chemin parcouru depuis les balbutiements à Repote, Michel pouvait enfin en 1995 lever le pied, se consacrer aux siens, voyager, connaître d’autres cultures. Il avait réussi son entreprise, celle d’une vie, et d’un groupe entre de bonnes mains. L’avenir lui donnera une nouvelle fois raison !

Une saga de tresseurs auvergnats : Épisode 6 - Michel Omerin

En 1989, Michel Omerin reçoit en son usine d’Ambert la visite importante de Valéry Giscard d’Estaing

Une saga de tresseurs auvergnats : Épisode 6 - Michel Omerin

Les différentes appellations et leurs logos de l’entreprise de Michel

Une saga de tresseurs auvergnats : Épisode 6 - Michel Omerin

Michel en 2009, à l’occasion des 50 ans de son groupe. Il a terminé sa vie d’industriel et transmis le flambeau, prêt pour une retraite faite de nouveautés et de surprises.

Une saga de tresseurs auvergnats : Épisode 6 - Michel Omerin

Depuis le 19 juin 2021, une avenue d’Ambert, longeant l’entreprise, porte le nom de Michel Omerin

Contexte

Quand il crée sa propre société à la toute fin des années 50, Michel Omerin a l’intuition qu’il ne peut continuer à produire des articles comme ceux de son père et de bien d’autres tresseurs ambertois. Il faut se démarquer et se tourner vers des produits plus techniques. Il faut donc s’interroger sur les besoins d’une autre clientèle et y apporter une solution nouvelle, quitte à copier… en l’améliorant, le produit fabriqué par le concurrent. Michel l’a fait. Et d’autres copieront Michel. C’est le jeu.
Durant les 40 dernières années du XXe siècle, qui a vu le monde changer à vitesse grand V, la réussite appartient à ceux qui sont en veille et qui apportent vite les solutions répondant aux besoins nouveaux. Michel a su ainsi engager son entreprise dans un créneau de niche… mais dans lequel il est leader.

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    LE PRIX JUSTE

    Chez Le Tresseur, l’essentiel, de la tresse au packaging, est confectionné en France et même spécifiquement dans le Puy-de-Dôme, au cœur de l’Auvergne. 

    Dans le secteur du textile et encore plus du lacet, cela est malheureusement devenu rare. Il est tellement plus simple de faire fabriquer à l’autre bout du monde où les salaires sont très faibles et les niveaux d’exigence, de qualité et de respect des normes et de l’environnement sont médiocres.

    Ce n’est pas le choix du Tresseur. Au contraire, pour vous procurer des produits qui durent, nous travaillons avec une large majorité de sociétés locales, réputées et dont certaines sont labellisées « Entreprise du Patrimoine Vivant », transmettant leur savoir-faire depuis des générations.

    C’est une volonté. Nous espérons que c’est aussi la vôtre. Cela a un prix… un prix juste.

     

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    FABRIQUÉ EN FRANCE

    Pourquoi aller chercher ailleurs ce que l’on sait (mieux) faire ici ? A force de vouloir faire de la marge à outrance, la France a délocalisé et risqué de perdre à jamais son savoir-faire industriel.

    Heureusement, il existe encore des foyers de résistance, en particulier dans les entreprises fiers de leurs racines et de leur pays.

    C’est le cas du Tresseur. A la suite de 6 générations d’artisans et d’industriels de l’univers de la tresse, nous relevons le défi de produire localement, comme l’on fait les générations précédentes.

    L’essentiel de notre production est réalisé dans le département du Puy-de-Dôme, au centre de la France (donc près de chez vous). Plusieurs ateliers de fabrication, pour la plupart auvergnats, entrent en jeu pour réaliser les lacets Le Tresseur qui équiperont bientôt vos sneakers préférées.

    Découvrez ICI la carte d’implantation de nos fournisseurs.

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    CIRCUIT COURT

    Ne nous voilons pas la face : savez-vous d’où vient la très grande majorité de la production mondiale de lacets ? D’Asie bien sûr et de Chine en particulier. Y compris les lacets qui équipent les plus grandes marques de sneakers…

    Au niveau de qualité, il y a à prendre et aussi… à jeter. Il y a surtout de grosses économies à réaliser pour les industriels de la chaussure. C’est tellement économique, que cela reste rentable en y ajoutant des milliers de kilomètres de transport et des tonnes de CO2. Mais est-ce ce que nous voulons pour l’avenir de nos enfants ? Et de notre planète ?

    Chez Le Tresseur, nous avons fait le choix, dans la mesure du possible, du local et de « l’entreprise d’à côté ». On se connait, on travaille en bonne intelligence, en partenariat et surtout plus vite. On est livré en quelques jours, pour vous servir rapidement, efficacement et écologiquement. Que demande le peuple ?!

     

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    L'EMPLOI LOCAL

    Pour produire une paire de lacets Le Tresseur, de la bobine de fil jusqu’au packaging, il aura fallu faire intervenir des dizaines et des dizaines de « petites mains ». Petites… mais au combien expérimentées et professionnelles.

    Ce sont donc de nombreux emplois qui sont préservés en région (bien sûr, avec l’aide de tous les autres clients de nos fournisseurs, qui comme nous ont fait le choix du local).

    Ces emplois font vivre les villes et les villages qui les entourent… qui nous entourent. Ensemble, et grâce à votre soutien, nous participons à l’économie française.

     

    Carte implantations fournisseurs
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    Pourquoi aller chercher ailleurs ce que l’on sait (mieux) faire ici ? A force de vouloir faire de la marge à outrance, la France a délocalisé et risqué de perdre à jamais son savoir-faire industriel.

    Heureusement, il existe encore des foyers de résistance, en particulier dans les entreprises fiers de leurs racines et de leur pays.

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    L’ensemble de notre production est réalisé dans le département du Puy-de-Dôme, au centre de la France (donc près de chez vous). A ce jour, 5 ateliers de fabrication auvergnats entrent en jeu pour réaliser les lacets Le Tresseur qui équiperont bientôt vos sneakers préférées.

     

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    Ce n’est pas le choix du Tresseur. Au contraire, pour vous procurer des produits qui durent, nous travaillons avec des sociétés locales, réputées et dont certaines sont labellisées « Entreprise du Patrimoine Vivant », transmettant leur savoir-faire depuis des générations.

    C’est une volonté. Nous espérons que c’est aussi la vôtre. Cela a un prix… un prix juste.

     

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