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LES OMERIN : UNE SAGA AUVERGNATE

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4 minutes

Aussi loin que les archives d’état-civil remontent (soit ici la fin du XVIe siècle) la famille Omerin a toujours été implantée en Auvergne et ceci dans un petit cercle de quelques kilomètres autour d’Ambert (63).

Pendant plus d’un siècle, avant la Révolution française, ils furent artisans et marchands, « faiseurs de boites » ce qui démontre déjà la fibre entrepreneuriale de ces lointains ancêtres. Il s’agissait alors de fabriquer et de vendre des milliers de petites boites – ressemblant en plus petit à des boites de camembert – en bois d’épicéa et destinées à être remplies de gelée de coing. C’était alors la friandise préférée des grands de ce monde.

Les Omerin : Une saga Auvergnate

Jacques Omerin. L’esprit d’entreprendre

Mais l’aventure industrielle allait débuter réellement durant la seconde moitié du XIXe siècle avec Jacques Omerin, premier de 6 générations de tresseurs. L’aventure commença plutôt mal car à l’âge de 10 ans, il perdit successivement ses deux parents et se retrouva presque à l’abandon avec ses deux petits frères. D’abord berger, il devint meunier dans un petit moulin à farine installé à Nouara, hameau papetier au-dessus d’Ambert (lieu même où est installée aujourd’hui la Fondation Omerin !).

Une allergie à la farine le pousse à changer de métier et il se tourne alors vers l’une des spécialités locales de l’époque : le chapelet. Sa fabrique, qui emploiera une dizaine d’ouvrières tournait des milliers de perles à chapelet, qu’il vendait alors aux fabricants d’articles religieux d’Ambert ou d’ailleurs. Arrivé à l’âge où l’on prend habituellement sa retraite, il confia l’entreprise à l’une de ses deux filles, tandis qu’il débuta avec sa femme et son fils une autre aventure dans l’industrie naissante du lacet. (voir notre article « Ambert, capitale mondiale de la tresse »)

L’aventure de la tresse

Installé au lieu-dit « pont de Chantemerle » sur les bords de la Dore (commune de Job) il créa sa société en 1906. Vingt ans plus tard, c’est son petit-fils, alors âgé de 16 ans (et lui aussi prénommé Jacques) qui décide d’arrêter ses études et de reprendre l’affaire avec l’assistance technique de son père. Intelligent et ambitieux, il décide d’agrandir l’entreprise pour qu’elle passe de statut de façonnier à celui d’entreprise industrielle et commerciale.

La seconde guerre mondiale mettra un frein à ce développement puisqu’il fut non seulement mobilisé mais surtout emprisonné durant 5 ans en Prusse orientale. C’est son épouse Marguerite et ses vieux parents, qui tant bien que mal, continuèrent à faire tourner ce qui qui pouvait encore l’être dans l’usine.

A la libération les affaires reprennent et bientôt Jacques, fort de près de cent cinquante métiers et avec l’aide d’une douzaine d’employées fabrique serpentine, lacets, galons, passementeries et toutes sortes de tresses. En 1948, il démarre une production nouvelle de tresses tubulaires pour gaines isolantes. Ce seront les prémices de l’orientation beaucoup plus technique des produits, que développeront plus encore ses deux fils.

Les Omerin : Une saga Auvergnate
Les Omerin : Une saga Auvergnate

Les prémices de deux sociétés

Michel et Gabriel sont les deux fils de Jacques Omerin. L’ainé a fait des études d’ingénieur, le cadet des études de commerce. Ils auraient pu associer leurs compétences. L’histoire en a voulu autrement. Michel créé sa propre société en 1959 à Repote (Olliergues) dans une ancienne bonneterie rachetée avec son père. Tout en restant dans le secteur de la tresse, il fait le choix d’axer sa production dans l’univers de la gaine isolante en fil de verre, puis plus tard dans celui du câble électrique.
De son côté, son frère Gabriel fait ses premières armes commerciales dans un tout autre registre : celui des premiers ordinateurs et des caisses enregistreuses à Alger, Saint-Etienne et Paris. Ce n’est qu’en 1970 qu’il décide de rejoindre son père devenu âgé, afin de poursuivre à son tour l’aventure de la tresse. Lui, quittera le galon et le lacet pour aller vers la drisse et plus tard la gaine monofilament.

Dans les années 70-80, les deux frères, bien que menant des entreprises de tailles et de productions différentes, font pourtant le choix similaire de quitter leurs sites initiaux, devenus trop étroits, pour rejoindre la zone industrielle naissante d’Ambert. Tresses et Câbles d’Auvergne, qui deviendra plus tard Omerin et Tresse Industrie ont désormais les bases pour se développer et devenir ce qu’elles sont aujourd’hui.

Génération expansion

Xavier Omerin a désormais pris les rênes de l’entreprises léguée par son père Michel. C’est un homme d’action et de détermination. De la belle PME qu’il a rejointe il fait un groupe de dimension internationale, tant par extension interne que par le rachat de ses plus importants concurrents. Leader mondial des câbles hautes performances, il produit dans 15 sites industriels dont 5 à l’étranger. Le groupe Omerin emploie, à ce jour, plus de 1700 collaborateurs.

Plus d’infos : Groupe Omerin

De son côté, Pierre Omerin manage ce qu’il se plait à appeler « Omerin canal historique », c’est-à-dire la société issue en ligne directe de son père et de ses aïeux. Tresse Industrie elle aussi a pris de l’ampleur. Par croissance interne et par le rachat de deux sociétés françaises, le groupe Texprotec (dont Tresse Industrie est le vaisseau amiral) compte 4 sites, dont un au Mexique et un peu moins de 200 collaborateurs. Sa production s’oriente vers la fabrication de gaines protectrice à usage technique, en particulier pour le blindage et la protection contre les interférences dans les véhicules à motorisation électrique.

Plus d’infos : Texprotec

Les Omerin : Une saga Auvergnate
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Fièrement attachés à l’Auvergne

Pour grimper vers le ciel, l’arbre doit avoir de solides racines. L’histoire de la famille Omerin en est la preuve. Depuis le tout début du XXe siècle jusqu’à aujourd’hui, le monde a changé. Les gens, les produits, les moyens, les manières de faire… pourtant l’histoire de cette famille reste attachée à un univers – la tresse – à un paysage – celui d’Ambert – et à des valeurs de travail, de bon sens, de transmission et d’amitié.

Tandis que ses cousines pointent le nez de la sixième génération Omerin, Thibault, fondateur du Tresseur a fait le choix original tant du retour aux sources que de la modernité. Gageons, que là où ils sont, ses ancêtres, comme de bonnes fées, veillent sur lui !

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    L'EMPLOI LOCAL

    Pour produire une paire de lacets Le Tresseur, de la bobine de fil jusqu’au packaging, il aura fallu faire intervenir des dizaines et des dizaines de “petites mains”. Petites… mais au combien expérimentées et professionnelles.

    Ce sont donc de nombreux emplois qui sont préservés en région (bien sûr, avec l’aide de tous les autres clients de nos fournisseurs, qui comme nous ont fait le choix du local).

    Ces emplois font vivre les villes et les villages qui les entourent… qui nous entourent. Ensemble, et grâce à votre soutien, nous participons à l’économie française.

     

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    CIRCUIT COURT

    Ne nous voilons pas la face : savez-vous d’où vient la très grande majorité de la production mondiale de lacets ? D’Asie bien sûr et de Chine en particulier. Y compris les lacets qui équipent les plus grandes marques de sneakers…

    Au niveau de qualité, il y a à prendre et aussi… à jeter. Il y a surtout de grosses économies à réaliser pour les industriels de la chaussure. C’est tellement économique, que cela reste rentable en y ajoutant des milliers de kilomètres de transport et des tonnes de CO2. Mais est-ce ce que nous voulons pour l’avenir de nos enfants ? Et de notre planète ?

    Chez Le Tresseur, nous avons fait le choix du local et de “l’entreprise d’à côté”. On se connait, on travaille en bonne intelligence, en partenariat et surtout plus vite. On est livré en quelques jours, pour vous servir rapidement, efficacement et écologiquement. Que demande le peuple ?!

     

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    FABRIQUÉ EN FRANCE

    Pourquoi aller chercher ailleurs ce que l’on sait (mieux) faire ici ? A force de vouloir faire de la marge à outrance, la France a délocalisé et risqué de perdre à jamais son savoir-faire industriel.

    Heureusement, il existe encore des foyers de résistance, en particulier dans les entreprises fiers de leurs racines et de leur pays.

    C’est le cas du Tresseur. A la suite de 6 générations d’artisans et d’industriels de l’univers de la tresse, nous relevons le défi de produire localement, comme l’on fait les générations précédentes.

    L’ensemble de notre production est réalisé dans le département du Puy-de-Dôme, au centre de la France (donc près de chez vous). A ce jour, 5 ateliers de fabrication auvergnats entrent en jeu pour réaliser les lacets Le Tresseur qui équiperont bientôt vos sneakers préférées.

     

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    LE PRIX JUSTE

    Chez Le Tresseur, tout, de la tresse au packaging, est fabriqué en France et même spécifiquement dans le Puy-de-Dôme, au cœur de l’Auvergne. 

    Dans le secteur du textile et encore plus du lacet, cela est malheureusement devenu rare. Il est tellement plus simple de faire fabriquer à l’autre bout du monde où les salaires sont très faibles et les niveaux d’exigence, de qualité et de respect des normes et de l’environnement sont médiocres.

    Ce n’est pas le choix du Tresseur. Au contraire, pour vous procurer des produits qui durent, nous travaillons avec des sociétés locales, réputées et dont certaines sont labellisées “Entreprise du Patrimoine Vivant”, transmettant leur savoir-faire depuis des générations.

    C’est une volonté. Nous espérons que c’est aussi la vôtre. Cela a un prix… un prix juste.

     

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    Carte implantations - Le Tresseur