RETOUR AUX SOURCES À LA MAISON DES TRESSES ET LACETS
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Le Tresseur vous emmène aujourd’hui dans le berceau du tressage français. Comme vous le savez maintenant les origines génétiques de notre jeune entreprise ont vu le jour il y a plus de 115 ans dans la région d’Ambert. Pourtant, c’est de l’autre côté du Forez, dans la Loire, que l’histoire du lacet français a vu le jour. Plus précisément à Saint-Chamond et ses environs. C’est justement dans la vallée du Dorlay que nous sommes allés rendre un petit coucou à la Maison des Tresses et Lacets, conservateur et informateur de ce patrimoine industriel, qui y vit le jour au milieu du XIXe siècle.
Quand l’énergie coulait de source
Avant la fée électricité ou le moteur à explosion, nos ancêtres pas si lointains utilisaient les énergies renouvelables que l’on croit aujourd’hui réinventer. L’eau par exemple alimenta durant des siècles les moulins en énergie gratuite. A La-Terrasse-sur-Dorlay où est établie la Maison des Tresses et Lacets, comme ailleurs, c’est l’eau du ruisseau, assagie en retenue et canalisée en bief, qui fait tourner la grande roue à auges, laquelle par un jeu savant d’engrenages, d’axes et de courroies, permet d’actionner les métiers à tresser. Immédiatement retournée au ruisseau, cette même eau allait faire tourner de la même façon les ateliers établis plus en aval. L’énergie était ainsi gratuite, abondante, partagée. C’était le bon temps !
C’est le métier qui rentre !
Établie dans une ancienne usine de tressage de lacets qui compta jusqu’à 500 métiers à tresser en bois, la vocation de la Maison des Tresses et Lacets n’est plus vraiment de produire, mais plutôt de conserver, de transmettre (voire former) et expliquer à un large public ce qui fit la vie industrielle de cette vallée durant des décennies. Il faut dire que les entreprises françaises qui utilisent encore ce genre de machines ancestrales se comptent sur les doigts d’une seule main ! Pourtant, tout primitifs qu’étaient ces métiers bois, ils étaient capables de manufacturer des produits de haute qualité, d’une esthétique remarquable et d’une grande inventivité. A mi-chemin entre la production industrielle et le métier d’art, la formation des tresseurs demandait ainsi de longues années. Bien rares sont ceux qui savent encore régler et entretenir ces vieilles machines, qui ne demandent pourtant qu’à fonctionner encore.
Ils n’ont pas rompu le fil
Dans la vallée du Dorlay et à Saint-Chamond existent encore des survivants de l’époque florissante du tressage et de la passementerie stéphanoise. On découvre les productions de quelques-uns dans la salle d’exposition temporaire de la Maison des Tresses et Lacets. Comme Effet Passementerie qui, à quelques kilomètres de là, redonne ses lettres de noblesse à la passementerie de la mode. Comme Sarah Revil qui, à Saint-Chamond, produit en tressage lent des tresses « haute couture ». Ou encore Manutex, spécialiste français du Tissu étroit, ainsi que J.Forissier qui tresse le métal.
C’est en se frottant à l’expérience des anciens et au savoir-faire de ceux qui tiennent encore le flambeau que Le Tresseur imagine les produits nouveaux que l’on vous proposera dans les mois à venir…